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C'est n'importe quoi...

jeudi, novembre 26

Tristesse réalité

Rêves Orphelins de Laureano Soares n'est pas vendu en librairie...

Malheureusement je dois souligner que mon recueil n'est pas vendu en librairie car, seuls les élus, ceux qui sont publiés par les GROSSES maison d'édition sont acceptés.

Ainsi, ceux qui comme moi publient à compte d'auteur doivent les vendre par eux-mêmes. Soit lors des lancements, des évènements spéciaux ou des moyens comme celui-ci. Du "Bouche à l'oreille" comme on dit. (L.S.)

Non mais, ce que c'est poche. Je ne voulais pas le "savoir", mais je m'en doutais bien.

P.S. Monsieur Soares vend donc son livre lui-même, seulement $10.00 plus les frais postaux. Vous en voulez un? Faite signe, je vais vous donner ses coordonnés. Ça m'écoeure pareil!

Quel calvaire
@

12 commentaire(s):

  • At 26 novembre 2009 à 07 h 29, Anonymous suzanne said…

    Eh bien c,est vrai que c,est du merdier mais sa fait parti du jeux. si t,est plein aux as...et oui quelqu,un va s,occuper de ton cas.Vu que ce bon messieur n,est pas encore connu bien la il faudra qu,il se vide les poches pour faire la démonstration qu,il vaut la peine d,etre reconnu étant un bon écrivain et c,est le cas...bonne journée

     
  • At 26 novembre 2009 à 08 h 52, Blogger Zoreilles said…

    Sur le monde de l'édition, je pourrais vous en parler longtemps!

    Ce n'est pas par frustration, je n'ai personnellement jamais voulu être publiée et je ne changerai jamais d'idée là-dessus mais j'ai toujours écrit.

    Pour être édité, il faut déjà être connu, avoir un « nom ». Par la radio, la télévision ou un média proche du public. La littérature ne vend pas. Je connais beaucoup d'écrivains frustrés, certains qui ont déjà publié mais la plupart, non. Quand ils s'insurgent, je leur demande :

    « Ça t'arrive combien de fois par année, toi, d'entrer dans une librairie et d'acheter un livre d'un auteur que tu ne connais pas? » Poser la question, c'est y répondre. Les maisons d'édition, ce sont des business, si elles ne sont pas rentables, elles meurent. Je n'en connais aucune qui soit riche, la plupart tirent le diable par la queue.

    Celui qui avait édité ma fille (elle avait 8 ans et tous les 500 exemplaires se sont vendus parce que je m'occupais de la mise en marché (la promo) et qu'elle acceptait candidement toutes les entrevues avec les journalistes et chroniqueurs culturels, c'était pour elle comme un jeu) il a fait faillite parce qu'il publiait ses coups de coeur littéraires, il écrivait lui aussi, il était amoureux des mots comme de ceux qui les écrivent.

    Ceux qui tiennent à publier peuvent toujours le faire à compte d'auteur, c'est la manière la plus sûre de rester fidèle à ce qu'on a voulu écrire. On a ainsi le plein contrôle sur le produit final. Et ce n'est pas parce qu'un livre dort sur une tablette de librairie qu'il va se vendre. Je vous repose la même question...

    De grands écrivains québécois que je connais ont dû refaire et refaire des chapitres complets avant publication parce que leur directeur littéraire ne trouvait pas ça assez vendeur. Finalement, le livre publié ne ressemble plus à l'oeuvre originale. On a alors affaire à un autre écrivain frustré.

    Ce que je trouve drôle aussi, c'est du monde qui veulent juste être lus mais qui ne lisent pas les autres, ça ne les intéresse pas. Je les appelle des « wannabe », je ne les considère pas comme des auteurs.

    Au Québec, en poésie, un best-seller, c'est 250 copies vendues. Pour un éditeur, c'est du missionnariat. Combien d'écrivains au Québec gagnent leur vie à écrire? Cinq tout au plus, selon les chiffres de l'UNEQ (Union des écrivains québécois) et c'est parce que leur oeuvre a servi de base à une série télé, une pièce de théâtre, un film. La littérature en elle-même ne vend pas. Point à la ligne.

    Je m'arrête ici.

    Monsieur Soarès est un vrai poète. Il a cru en lui. Suffisamment pour s'éditer lui-même. Bravo. Maintenant, toi, Guy, tu crois en lui, en son talent, tu nous en parles, on est conquis et ça fera peut-être boule de neige. C'est de même que ça se passe.

     
  • At 26 novembre 2009 à 11 h 15, Blogger Gérard Day said…

    Excellente analyse Zoreilles. Le monde du livre est tel que tu le décrit.

    Il y a près de trente ans, j'ai côtoyé ce monde de près et ce que j'y ai vu était ainsi. Certes, il y a des cercles fermés et des librairies "parralèles" qui souvent éditent aussi. Des petites boîtes que seuls quelques initiés connaissent.

    Dans le temps, il y a certaines maisons d'édition qui ont pris davantage de risques, mais c'était à une époque où la culture ne circulait pas comme aujourd'hui. Une époque où la télé n'avait pas encore révolutionné les habitudes et où le net n'existait même pas dans l'esprit des plus hardis...

    C'était l'époque des Fides et Lemeac, etc. Lemeac pour la poésie beaucoup et Fides pour l'histoire et les livres religieux. Car il y avait aussi les congrégations religieuses qui publiaient les livres de leurs érudits...

    Toute une époque qui est révolue maintenant. Certains osent encore mais à quel prix: VLB? Les intouchables? Puis, il y a le didactique des presses universitaires...

    Et avec le monde numérique d'aujourd'hui, le livre perd des plumes... Ce qui n'empêche pas, cependant, la diffusion, au contraire.

    Avec le E-book, peut-être assisterons-nous à une révolution littéraire, on ne sais jamais. On peut toujours y rêver...

     
  • At 26 novembre 2009 à 15 h 47, Blogger Zoreilles said…

    Le E-book? Mieux que ça... Le blogue, Simonac!

    C'est toi qui décide où quand comment pourquoi tu publies, au rythme où tu veux, tu choisis le titre, la forme, les illustrations, t'as du feedback instantané, ça coûte rien pantoute, ni pour toi, ni pour ton lectorat. D'une versatilité incroyable!

    En plussssssse, des fois, si quelqu'un pense à « googler » un sujet que t'as déjà touché, paf, il se ramasse chez vous, à laisser un commentaire délicieux dans un de tes vieux billets et tu risques même de te faire un nouvel ami!

    Le blogue, c'est mon créneau, mon credo, mon sur mesure pour tous mes états d'âme. J'écris pas sous mon vrai nom mais c'est tout comme, je m'appelle Zoreilles depuis quasiment aussi longtemps que Francine!

    Pis j'haïs ça, faire de la promo, je veux pas qu'on me lise pour « m'encourager » mais qu'on soit libre de le faire... ou pas!

     
  • At 26 novembre 2009 à 15 h 53, Blogger Gérard Day said…

    La liberté du geste de lire est tout aussi précieuse que l'acte d'écrire lui-même.

    Personnellement, j'aime tellement le livre en tant qu'objet... Je trouve aussi que l'écriture sur un blogue ou sur une autre plate-forme numérique a quelque chose d'éphémère qui me chagrine...

     
  • At 26 novembre 2009 à 17 h 49, Blogger Claire said…

    Eh bien moi, j'ai tellement de plaisir à vous lire, tous...
    Vous me faites l'honneur de rentrer chez moi et d'enrichir ma vie...

    Merci!

     
  • At 27 novembre 2009 à 10 h 59, Blogger Zoreilles said…

    Ouais, c'est vrai, d'un autre côté, j'aime les livres moi aussi, les traîner partout où je vais, ils m'accompagnent comme des vieux amis... Et les blogues ont le très grand désavantage de ne pas laisser beaucoup de traces. Chaque billet a une durée de vie de... quoi? Une semaine?

    Rien n'est parfait, hein?

    En fait, j'aime les écrivains et les auteurs, les poètes comme les musiciens et tous les artistes en général. C'est juste que je me considèrerais jamais des leurs, je souffre du syndrome de l'imposteur. Peut-être parce que je suis toujours dans l'âme une écrivain public, ce qui est tout à fait autre chose. Je n'entre pas dans aucune catégorie « publiable » : je ne fais pas dans le journalisme, ni l'éditorial, ni le roman, ni la nouvelle, ni la fiction, le récit, le polar, l'essai, la recherche, le théâtre, le scénario, rien de tout ça... Par contre, j'ai accompagné plusieurs personnes dans l'écriture de leur biographie. Des gens ordinaires qu'aucune maison d'édition n'aurait publiés.

     
  • At 27 novembre 2009 à 13 h 25, Anonymous Anonyme said…

    Bonjour... ou bonsoir

    Zoreilles!!!!

    J'aimerais vous dire que vous êtes une merveilleuse personne.

    Et que vous faites un bel acte humilité.
    Quand vous dîtes que vous ne vous classés pas dans aucun créneau d'écriture, et pourtant, vous avez aidé et allez aider encore, j'en suis convaincu, d'autres gens du peuple à écrire leur biographie.

    Que des beaux cadeaux ces gens là vont laisser en héritage à leurs descendants!

    Juste à lire vos textes je suis persuadé que vous pouvez aller de l'avant peu importe lequel que soit votre choix d'expression.

    Il est temps que vous commenciez à le faire à votre tour pour vous même.

    Je vous encourage fortement.
    J'en serais ravi de vous lire! Essayez! Je vous en prie car vous avez tout pour laisser aussi un très beau legs aux votres et aux gens.

    Bien sincèrement

    Un anonyme

     
  • At 28 novembre 2009 à 08 h 25, Blogger Zoreilles said…

    Hé l'anonyme... Ôte ton masque, je t'ai reconnu!

    J'ai pris pas mal de place ici dernièrement, je sais pas ce qui m'a pris... mais je ne regrette rien, j'avais ça dans le coeur, c'est sorti en mottons mais c'est ça pareil.

    Les bio des autres que j'ai faites avec eux, c'était des personnes âgées qui voulaient laisser une trace de leur passage, de leur vie, communiquer quelque chose à leur descendance. Je me sentais utile. Je l'ai été aussi. Il m'arrive encore de ne pas pouvoir refuser un mandat d'écrivain public où je me sens utile et même indispensable quand la personne y tient beaucoup et n'a pas d'autres ressources.

    Mais si on veut me lire, on vient sur mon blogue et si on veut me faire super plaisir et chaud au coeur, on me laisse un commentaire!

    Mes mots, je ne voudrais jamais les vendre. Juste les donner. Ou les échanger.

     
  • At 28 novembre 2009 à 09 h 54, Anonymous Lise said…

    Quelles belles conversations il y a ici! Que de verve!

    Dès que j'ai su mon ABC, la lecture est devenue une passion qui ne m'a jamais quittée. Je lis absolument de tout, mais peu de poésie, j'avoue. On dirait que mon cerveau a du mal à capter la subtilité du rythme des vers; il me faut beaucoup de temps pour embarquer, et pourtant il y a de si beaux poèmes!

    Et comme c'est dommage que certains livres ne voient jamais le jour, alors que d'autres, qui devraient rester dans les limbes deviennent des "best-sellers"! Mais après avoir lu l'analyse de Zoreilles, je ne suis pas étonnée.

    J'ai acheté, il y a quelques années, un livre d'un auteur maintenant bien connu, que je ne nommerai pas car j'ai détesté, et j'ai "oublié" volontairement la chose dans le métro, espérant qu'une autre personne l'apprécierait davantage. La vieille puritaine que je suis n'avait pas aimé les descriptions un peu trop élaborées de certaines gymnastiques disons, et je suis incapable de jeter un livre, même une cochonnerie, alors...

    J'ignorais que la plupart des éditeurs avaient du mal à joindre les deux bouts, car ils perçoivent tout de même de 40% à 50% des ventes, si ma mémoire est bonne, et l'auteur à peine 10%, tout le reste étant englouti dans les inévitables frais divers. Bon, n'y connaissant rien, j'arrête-là...

    En tout cas Guy, tu sais trouver des trésors cachés! Que ce soit en poésie, en musique, le chemin le plus fréquenté n'est pas nécessairement le plus beau.

    Bonne fin de semaine!

     
  • At 28 novembre 2009 à 10 h 01, Blogger Guy Vandal said…

    À tous, merci beaucoup d'avoir animé la place. Je vous lis religieusement, mais j'ai pas le temps de vous répondre.

    Les circonstances font que je ne suis pas aussi disponible que je le voudrais.

    Ça arrive dans les meilleurs familles!!!

     
  • At 29 novembre 2009 à 10 h 21, Blogger Guy Vandal said…

    Suzanne: Soeurette, nouvellement arrivée sur internet, lâche pas, tu as compris!

    Zoreilles: Sur le monde de l'édition, on pourrait t'écouter longtemps. Tu sais vraiment de quoi tu parles.

    Gérard: Il y a trente ans, c'était comme aujourd'hui? C'est ça, n'est-ce pas?

    Zoreilles: Ouais les blogues. C'est gratuit, c'est libre, c'est beau... quand ça vient du coeur!

    Gérard: J'ai déjà aimé les livres. Je les aime encore. Plus jeune, ma soeur les empruntait pour moi à la bibliothèque... parce que j'étais moi-même trop jeune pour le faire. Que de souvenir!

    Claire: Je pense que c'est ton premier commentaire ici. Ça me fait vraiment plaisir...

    Zoreilles: Ben non, les blogues ils laissent des traces. Les billets restent toujours là, pour quiconque a le temps de consommer. Et puis t'es tout, sauf un imposteur!

    Anonyme: Zoreilles t'as reconnu... et tu la connais aussi. C'est vrai que c'est une merveilleuse personne.

    Zoreilles: J'aime tellement ça quand tu prends de la place chez-moi. Tellement, que je m'ennuie quand tu n'en prends pas. Vive les mots gratuits!

    Lise: Oh ce que tu écris bien, oh ce que tu racontes bien. Je peux bien rêver de lire un jour ton blogue...

    À tous, merci. Vous êtes un trésor pour ma petite âme

     

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