Qu'on se le dise... en rose !

C'est n'importe quoi...

mardi, août 26

Vive le Tibet libre!

Je reçois toute sorte de courriels, pas des tonnes, mais de toute sorte, que je ne publie jamais dans mon carnet. Je fais exception cette fois, parce que derrière le spectacle olympique que la Chine nous a offert récemment, y'a des humains qui souffrent, qui meurent, parce qu'ils veulent juste... vivre libres!!!


Bonjour,

--
Paris, le 23/08/08. Deux activistes du collectif "Ré-actions citoyennes" ont attaché un drapeau tibétain sur le toit de l'ambassade de Chine, avenue Georges V, dans le VIIIe arrondissement, à 10 h 30 ce matin.

Ce collectif, qui réalise régulièrement des coups d'éclat contre les sponsors de Pékin 2008 depuis le début des JO, entend "dénoncer le fait que des Jeux d'ampleur internationale sont organisés dans un pays où les Droits de l'Homme sont bafoués et les Tibétains humiliés".

Peu avant 10 h, les militants étaient montés sur un immeuble d'habitation, situé à une centaine de mètres de l'ambassade, avaient progressé sur les toits et déployé une banderole sur le toit d'un immeuble adjacent pendant quelques minutes, sur laquelle était inscrit : "China lies, Tibetans die" (traduction : "La Chine ment, les Tibétains meurent"), avant d'escalader une cheminée et de se positionner au-dessus des locaux de la représentation diplomatique pour dérouler de nouveau leur banderole et faire flotter le drapeau tibétain sur l'ambassade, sans pour autant enfreindre la loi, pénétrer en territoire chinois et prendre le risque de passer outre le traité international de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques.

La veille, les activistes équipés de sacs à dos, de duvets et de provisions, avaient dormi dans l'immeuble dans lequel ils s'étaient introduits sans effraction pour avoir accès aux toits, repéré quelques jours plus tôt.

Un des deux militants, intercepté dans la rue après l'action, ainsi que trois photographes (un indépendant, Dominique Brachais, un reporter de l'Agence France Presse, Olivier Laban-Mattei, et un reporter de l'agence Reuters, Benoît Tessier), qui effectuaient des prises de vues dans la rue, face à l'ambassade, ont été interpelés vers 10 h 30 par les forces de l'ordre, conduits en fourgon cellulaire au commissariat du VIIIe arrondissement, interrogés pendant près de deux heures, puis relâchés en début d'après-midi.

Selon les dires du photographe indépendant interpelé, les policiers ont procédé à un contrôle d'identité des photographes pendant une heure sur le lieu de l'interpellation, ont confisqué leurs téléphones portables, procédé à une fouille corporelle, avant d'emmener les trois hommes au commissariat, rue du Faubourg Saint-Honoré.

Toujours selon les propos du reporter indépendant, chaque photographe a été auditionné séparément pendant deux heures, à l'issue desquelles les policiers ont enjoint les photographes de soumettre leurs photos – sans commission rogatoire du procureur de la République –, et devant leur refus de montrer leur travail, ont décidé de conserver le matériel saisi.

Vers 13 h 30, les photographes ont finalement été autorisés à quitter le commissariat et à récupérer leurs appareils – inviolés.

Selon la préfecture de police, citée dans une dépêche émanant de l'AFP au sujet des motifs de l'interpellation, "les photographes ont été invités à suivre les policiers au commissariat pour y être entendus et vérifier leurs identités".
--

Voici mon reportage :
Bonne réception,

Cyril Cavalié

--
cyril cavalié | photojournaliste | 06 62 36 16 48
carte de presse n° 88512 | contact skype : cyrilcavalie
http://www.lunaticmag.com/lunatic_issue_1/lunatic_issue_1.html
@