Qu'on se le dise... en rose !

C'est n'importe quoi...

mercredi, mars 19

Oh catastrophe!

On s'inquiète parce que ça devient lourd. (Pierre Bruneau... introduisant un "éclatant" reportage sur le mélange pluie et neige, à Trois-Rivières, aujourd'hui.)

Mesdames et messieurs, l'heure est grave. Il est tombé un peu plus de 5 cm de neige à Radisson!

Par chance, j'ai un as reporter disponible sur le terrain, vous allez tout savoir...

G.V.: A. R., dites-moi tout de suite, s.v.p., avez-vous interrogé l'homme de la rue?
A.R.: Ben... ça fait trois quart d'heure que je suis au coin de Dutilly et DesGroseillers et je n'ai encore vu personne.

G.V.: Bon ok. Qu'en est-il de la situation?
A.R.: C'est le bordel dans les rues. En plus, quand une voiture passe, elle ralentit quand il y a un piéton, ce qui retarde considérablement la circulation.

G.V.: Sachant qu'il passe un véhicule à l'heure sur la rue principale, la situation ne doit pas être si chaotique que ça?
A.R.: Non en effet. Mais ça pourrait s'aggraver.

G.V.: Ah oui? Comment ça?
A.R.: Il pourrait tomber d'autres centimètres.

G.V.: Et ça changerait quoi?
A.R.: Rien.

G.V.: Tu me niaises-tu?
A.R.: Je sais pas qui niaise qui...

G.V.: Écoute Ass Reporte-Air, j'ai des lecteurs ici qui veulent savoir des choses. Ils veulent savoir, entre autre, si les gangs de rue sont gelés, ou juste enneigés.
A.R.: Des gangs de rue à Radisson? Je pense que tu mélanges les reportages.

G.V.: Excuse-moi, je suis en effet mêlé. Je ne devrais pas écouter le bulletin de nouvelles de TVA, ça m'influence. Revenons à notre sujet, cette épouvantable tempête. Y'a-t-il eu des morts?
A.R.: Non.

G.V.: Des blessés?
A.R.: Non.

G.V.: Y'a pas de morts, y'a pas de blessés... c'est au moins ça. Est-ce que la population a toujours accès aux nécessités habituelles?
A.R.: Ben, j'ai vu quelqu'un revenir de l'épicerie cet après-midi. Il avait les mains pleines. Peut-être faisait-il des provisions, au cas où la situation météorologique s'aggraverait.

G.V.: L'avez-vous interrogé?
A.R.: Non. C'est qu'il était vraiment débordé, sa caisse de cannettes de bière ayant décidé de "s'effouairé" dans la rue.

G.V.: C'est dommage, ça nous aurait fait un bon reportage. Est-ce que le type avait l'air fâché?
A.R.: Pas plus qui faut. Y sont pas normaux ici.

G.V.: Que veux-tu dire?
A.R.: Ils prennent la vie calmement...

G.V.: Sont fous s'tie. Ils viennent quand même de recevoir 5 cm de neige sur la tête.
A.R.: Je suis pas ici pour les comprendre. Je suis sans voix pour expliquer la situation.

G.V.: Est-ce qu'irresponsable serait le mot juste pour qualifier cette population?
A.R.: Tu devrais pas écouter les bulletins de nouvelles de TVA, ça ne te fait pas.

G.V.: N'y a-t-il que moi qui comprend vraiment? 5 à 10 centimètres qu'elle a dit Colette, c'est de la neige en tabarnak!
A.R.: André Dupont, sort de ce corps.

G.V.: J'abandonne. Je vois bien que tu n'as aucun talent pour décrire la catastrophe qui nous tombe sur la tête.
A.R.: Euh... Catastrophe?

G.V.: C'est grave en criss. De 5 à 10 cm qu'elle a dit.
A.R: T'es sûr qu'elle n'avait rien pris?

G.V.: Ben, à part sa paye, je vois pas...
A.R.: Ah, on la paye pour ça?

J'ai commencé ce texte en même temps que j'écoutais, en sourdine, les nouvelles TVA. 5 à 10 cm qu'elle a dit la Colette. La fin du monde est proche, il ne reste que huit secondes...!
@

6 commentaire(s):

  • At 20 mars 2008 à 08 h 10, Anonymous Anonyme said…

    Bravo pour ton texte !

     
  • At 20 mars 2008 à 10 h 41, Blogger Zoreilles said…

    ;o)

     
  • At 21 mars 2008 à 16 h 28, Anonymous Anonyme said…

    Guy,

    j'ai changé mon pseudonyme mais pas mon mot de passe ( Brillant ! ), et n'ai plus accès à mes informations. Donc, le temps que l'ignorante virtuelle que je suis figure comment régler la situation, j'écris sous Anonyme.

    Je me sens mal pour Colette, qui était tellement embarrassée d'annoncer encore de la neige, comme si elle était personnellement responsable de la situation.

    Depuis que je vis à Montréal, j'entends les gens pester contre l'hiver. C'est vrai que dans une ville, trop grande à l'échelle humaine, les automobiles et leur bagnole sont rois et maîtres. Pas leur faute, ils n'ont pas le choix, sinon se fier aux caprices de la STM ( ce qui est mon cas ).

    À Radisson, où les distances sont faciles à franchir, avec un très ancien moyen de transport, les jambes, tout semble tellement plus paisible et agréable. Mais la vie n'étant facile nulle part, il y a aussi des inconvénients, comme partout, c'est certain. Cependant, question de choix, je crois que Guy est bien plus heureux à Radisson qu'à Montréal.

    C'est mon opinion et je la partage, comme diraient les Dupont-Dupond...

    Lise

     
  • At 21 mars 2008 à 16 h 35, Anonymous Anonyme said…

    Et, à mon avis, les toits qui s'effondrent sous le poids de la neige ne sont qu'un exemple de plus de négligence. Il fallait un vrai hiver pour alerter l'opinion publique, alors qu'il devrait être normal de déneiger les toitures. Je n'écoute les nouvelles que rarement, la vie quotidienne étant déjà assez difficile, pour tous et chacun.

    Lise.

     
  • At 22 mars 2008 à 08 h 48, Anonymous Anonyme said…

    Voilà ! Le nouveau pseudo fonctionne. Je peux jeter la vieille enveloppe. Ça fait du bien !

    L.

     
  • At 22 mars 2008 à 21 h 20, Blogger Guy Vandal said…

    À tous: Si j'ai mis du temps à vous répondre, c'est que j'étais sans mots, tout simplement. Ça arrive dans les meilleures familles!

    Henri: Merci. J'avoue que je me suis relus plusieurs fois depuis sa publication, et je ne l'hais pas non plus...

    Zoreilles: Un bon gros câlin avec ça? Me semble que ça fait longtemps...

    Passante invisible: Je l'aime bien ce pseudo...

    Tu as tout à fait raison, je suis plus heureux. La vie est bien plus calme à Radisson. Ça s'incruste en toi...

    Il me semble aussi, qu'il devrait être normal de déneiger les toitures!

    Pis ben, en ce qui concerne la "technologie"... toi, Zoreilles et moi semblont avoir un point en commun!!!

    XXX...

    Ben quoi?, Ça m'arrive pas souvent, de "pitonner" des "X" comme ça!

     

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