Le scribouilleur de l'année 2007

Vous permettez ? Je vais prendre une petite pause du cours de journalisme sur lequel j'ai besogné beaucoup ces derniers temps...

Tel que suggéré par un lecteur, je vais tomber, littéralement, dans plus léger. Définitivement très léger. Je me rends ça un peu plus difficile, vraiment, car celui qui sera le sujet de cette rétrospective, d'habitude, je ne suis pas capable de lire ses texte au complet.

Vous avez deviné de qui il s'agit ? Un morceau de robot si vous avez choisi Martineau.

J'analyserai seulement ses conneries... euh... ses chroniques du mois de décembre, qui ont été publiées dans le journal à Péladeau. Non mais, c'est qu'il est lu, on ne peut le nier. Tous les carnetiers le seraient, s'ils avaient un aussi bon véhicule publicitaire!

Décembre 2007

01- Un texte tout à fait insignifiant... Avec ses héros qui portaient une moustache, des lunettes aviateur, de longs «sideburns» et des vestons de cuir brun (rappelez-vous Tom Selleck et Starsky and Hutch), les années 70 furent la dernière grande décennie du mâle alpha.

Après, les hétérosexuels, sous la poussée du mouvement gai et de la mode androgyne, commencèrent à se maquiller, à se raser et à voler les crèmes de corps de leur blonde.

Mais à l'époque (la décennie à laquelle se déroule Le Négociateur), les gars étaient de vrais gars. Le poil, l'Aqua Velva et l'essence ne leur faisaient pas peur. Hum... Le Négociateur, c'est diffusé à TVA ça. Une belle petite "plogue", tout à fait gratuite, dans un texte insignifiant. C'est tout à fait Péladeau, c'est tout à fait Martineau! Avouez qu'il est bon pour son nouveau patron...

03- Une montée de lait, un peu caillé... Mais j'ai aussi la désagréable impression que l'armée joue avec mes émotions pour m'en passer une. Comme les publicitaires qui utilisent des enfants et des chiens pour me vendre du savon... L'armée voudrait t'en passer une tu dis ? De quoi s'agit-il ? En principe, si tu étais un vrai journaliste, tu enquêterais sur le sujet. C'est vrai que c'est plus compliqué, ça demande du temps, il faut remuer ses méninges...

04- Normalement, ce texte-là, je ne l'aurais pas lu jusqu'à la fin. J'aurais mis fin à ma lecture dès ce passage... Quand elle était petite, ma soeur avait un four Easy-Bake. Pensez-vous qu'elle attend son mari tous les soirs en faisant des tartes? Je trouve que Martineau est un spécialiste des comparaisons boiteuses. Pour essayer de prouver qu'il écrit quelque chose d'intelligent, il compare souvent n'importe quoi... avec n'importe quoi.

05- Il a aimé le dernier film de Denys Arcand... L'ge des ténèbres est l'un des films les plus inconfortables et les plus détestables que j'ai vus depuis fort longtemps. Et pour cela, je n'ai qu'une chose à dire: merci, monsieur Arcand. Je n'ai pas vu ce film. Peut-être que Martineau a raison, mais... je me fous vraiment de savoir ce qu'il en pense. Une autre chronique que je n'aurais pas lu jusqu'à la fin, si...

06- Pauvre petit... Je suis inondé de courriels de filles qui disent en avoir marre des métrosexuels et des gars trop «moumounes». Cette journée-là, Martineau n'avait pas d'inspiration... il donne la place à des lectrices. Les journalistes des médias traditionnels utilisent de plus en plus... cette "technique". Ils ont besoin de l'opinion du citoyen, peut-être parce qu'ils n'en ont pas...

08- J'ai vraiment le goût de mettre un terme à cette revue. C'est vraiment inintéressant... Prenez le terme «moumoune», par exemple. Le 30 novembre dernier, dans le cadre de son émission Curieux Bégin, Christian Bégin goûtait un plat particulièrement épicé. «Wow, ce n'est pas de la bouffe de moumoune», a-t-il dit. Eh bien, croyez-le ou non, mais quatre jours après la diffusion de cette émission, Télé-Québec et la maison de production Zone 3 ont reçu une lettre de plainte du Conseil québécois des gais et des lesbiennes, affirmant que l'animateur avait «utilisé des propos discriminatoires à l'endroit des personnes homosexuelles»! (...) Faut vraiment avoir du temps à perdre pour écrire ce genre de lettre, non? Faut vraiment n'avoir rien à dire pour écrire une chronique sur une lettre aussi insignifiante. Comme si dans l'actualité, le "drame" du 08 décembre 2007, c'était ça.

10- Martineau n'a aucune notion de psychologie, mais ça ne l'empêche pas de donner des leçons... Les journaux nous racontent régulièrement des histoires d'enfants qui ont été violentés et tués par le nouvel ami de coeur de leur mère. Et chaque fois, c'est la même chose: la mère «n'a rien vu», «ne savait pas», «ne soupçonnait rien». Désolé, mais je n'y crois pas. Une mère ne peut pas ne pas se rendre compte que son enfant se fait agresser. C'est impossible. Elle ne peut pas ne rien voir. Elle CHOISIT de ne rien voir. Tout n'est pas aussi simple. Martineau n'a aucune idée de la crainte permanente qui paralyse ces femmes. Elles ne méritent pas d'être jugées. Comprises, aidées, mais pas jugées. Sauf que Martineau, du haut de son piédestal, ne comprendra jamais ça...

11- Ma patience a des limites... Comme vous le savez, à partir du 31 mai 2008, les présentoirs à cigarettes seront interdits dans tous les commerces du Québec (à l'exception des marchands de tabac). Qu'est-ce que ça veut dire, concrètement? Ça veut dire que si vous êtes propriétaire d'un dépanneur ou d'une épicerie, vous pourrez installer des peperoni dégueulasses à côté de votre caisse-enregistreuse, des pizzaspochettes radioactives, des bonbons sucrés, des biscuits bourrés de gras trans, de la gomme, des caisses de bière, du vin qui goûte l'eau de Javel, des revues de vedettes avec une photo de Britney Spears complètement stoned sur la couverture, des magazines pour ados avec des fillettes de 12 ans habillées comme des putes, des livres d'horoscopes et des journaux de faits divers avec un Courrier érotique et un spécial de douze pages sur le 30e anniversaire des Hell's, mais PAS DE CIGARETTES! Toutes ces cochonneries que Martineau énumère, elles existent et c'est vrai que c'est de la merde. Mais, en approfondissant pas, en généralisant, Martineau ne nous apprendra rien cette journée-là, sauf qu'il fait semblant de faire une montée de lait. Ça sonne le glas de cette revue.

Non mais, y'a des limites à perdre son temps!

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